13 mai 2005

 

Les boeufs ont soif

Source : Alliance Végétarienne

Article extrait du Journal Alliance Végétarienne n° 73 - Septembre 2003

La disponibilité future de réserves adéquates en eau potable n’est plus considérée comme acquise. A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement sur le thème de l’eau (juin 2003), le directeur de la FAO, Jacques Diouf, a lancé un appel à la communauté internationale, pour qu’elle contribue « à la sauvegarde de l’eau, source de la sécurité alimentaire de notre planète » (dépêche AFP du 10/06/2003).

Raison de plus pour ne pas utiliser l’eau à remplir des tonneaux des Danaïdes…

David Pimentel (professeur d’écologie et de science agricole à l’université Cornell, Ithaca, New York) estime que la plus grande menace vient sans doute de l’accroissement des besoins agricoles, conséquence de l’accroissement de la population humaine, et cause d’une surexploitation des eaux phréatiques et de surface.

David Pimentel et 22 autres collègues scientifiques ont récemment publié un livre posant la question du développement durable (Ecological Integrity : Integrating Environment, Conservation and Health, Island Press, Washington DC, janvier 2001 – non traduit en français), dans lequel ils proposent de taxer la viande et le lait, afin de compenser le coût environnemental de leur production. Ils affirment en effet qu’il est nécessaire d’en venir à une meilleure efficacité alimentaire :
« La façon dont on se nourrit a son importance. Un développement soutenu est envisageable, en réduisant les gaspillages tels que produire du bétail en nourrissant les animaux de céréales, et en encourageant les modes alimentaires plus efficients tels que ceux basés sur les végétaux. »

LITRES D’EAU PAR
KILO D’ALIMENT
Bœuf : 100 000
Soja : 2 000
Riz : 1 910
Maïs : 1 400
Sorgho : 1 110
Luzerne : 900
Blé : 900

Concernant le problème de l’eau, Pimentel et ses collègues sont arrivés à des chiffres tout à fait explicites en termes de gaspillage. Le diagramme ci-contre indique le nombre de litres d’eau nécessaires pour aboutir à 1 kg d’un aliment donné. [Ces données sont antérieures au livre mentionné et ont d’ailleurs été reprises par la revue Science & Vie, n° 955, avril 1997, p. 34.]

Les chiffres de Pimentel se rapportent à une agriculture de type occidental basée sur l’irrigation. La valeur de 100 000 litres pour le bœuf, par exemple, concerne un animal nourri à base de cultures irriguées (pâtures, luzerne, alfalfa, céréales, etc.), et non d’aliments poussant naturellement à l’aide des seules pluies. Cela n’est nullement l’exception. En Amérique du Nord, même le lobby des éleveurs reconnaît que la moitié des aliments végétaux fournis aux bovins provient de terres irriguées pour cela (selon l’article « 2500 Gallons All Wet ? », par John Robbins, consultable sur www.earthsave.org/newsletters.water.htm). Et si c’est le lobby qui le dit, c’est certainement un minimum.
Si l’on admet toutefois cette proportion, un bovin moyen ne demanderait alors que 50 000 litres d’eau par kilo de viande produite. Comme les animaux sont abattus pour leur viande au bout d’environ deux ans, cela revient à dépenser 25 000 litres d’eau par kilo et par an.

Vingt ans plus tôt, en 1981, le Dr Georg Borgstrom, chef du département de Science alimentaire et de Nutrition humaine à l’université du Michigan, présentait le chiffre de 21 000 litres devant le congrès annuel de l’Association américaine pour le développement de la science… (c’est la valeur que reproduisirent John Robbins, dans Diet for a New America [1987], et Frances Moore Lappé, dans Diet for a Small Planet [1971], pour ceux qui connaissent ces livres).
Ces chiffres ont évidemment été contestés par l’industrie de la viande (voir ci-dessous * « Le lobby contre-attaque »), mais ces contestations semblent avoir fait long feu. Une organisation officielle comme la FAO, peu suspecte de complaisance envers les arguments végétariens, n’en tient même pas compte. Dans un rapport publié en 1998 (Klohn et Appelgren, « Challenges in the field of water ressources management in agriculture »), les chiffres mentionnés reprennent en particulier ceux de Pimentel : il est indiqué qu’il faut de 20 000 à 100 000 litres d’eau pour obtenir 1 kg de viande de bœuf…
Et encore peut-on noter que l’évaluation de Pimentel et ses collègues ne concerne que l’alimentation de l’animal ! Resterait à chiffrer tout ce qui concerne le traitement des carcasses.

Ainsi, si l’on vous demande combien d’eau nécessite la production de 1 kg de bœuf, répondez : « au moins 20 000 litres, c’est-à-dire au moins 10 fois plus que pour 1 kg de soja, qui serait pourtant bien plus bénéfique pour votre santé ». Ce disant, vous serez inattaquable, tout en restant en dessous de la réalité.

Décidément, les bœufs ont soif. Comme a soif d’ailleurs la viande en général. Un ouvrage récent publié aux États-Unis par un groupement de scientifiques « conscients » démontre que la production de viande est responsable de 20 % de la pollution de l’eau, et consomme 18 % de l’eau utilisée (Brower et Leon, The Consumer’s Guide to Effective Environmental Choices : Practical Advice from the Union of Con-cerned Scientists, Three Rivers Press, New York, 1999, p. 59-61).

Peut-être serait-il temps de suivre l’idée de Pimentel et de ses collègues : taxer la production des produits animaux si l’on veut vraiment que l’eau, « source de la sécurité alimentaire de notre planète », comme le disait si bien Jacques Diouf, ne soit pas jetée en vain dans le tonneau des Danaïdes de l’élevage (voir encadré « Chaîne alimentaire et développement durable »).

André Méry

* Le lobby contre-attaque :
les associations d’éleveurs états-uniens
commanditèrent en fin des années 80 des études pour prouver que la viande de bœuf n’était pas si consommatrice d’eau que cela. Basé sur un modèle assez compliqué, un long article fut publié en 1993, établissant qu’un kilo de bœuf ne nécessitait que 3 682 litres d’eau, tout compris : consommation, irrigation et traitement des carcasses (Beckett et Oltjen, « Estimation of the Water Requirement for Beef Production in the United States », Journal of Animal Science, 71,p. 818-826, 1993).

Comments:
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